Gros oeuvre : Terrassement # 2

 Retour des engins le 5 décembre 2011 ! C'est enfin le début réel des travaux (si, si, cette fois-ci, c'est vrai) !

Temps sec, conditions idéales

Début d'excavation zone non-constructible

Future piscine ?

Et non, terrassement pour les deux cuves de récupération d'eau de pluie !

Et voilà !

Lit de graviers pour accueillir les cuves

Gros oeuvre : Terrassement # 1

Fin octobre 2011... le terrassement débute... Enfin du concret !

Limite de parcelle latérale (Est)

Borne délimitant la zone constructible de la zone non-constructible

Limite de propriété (Sud)

La terre a été stockée en fond de parcelle... puis après réflexion, il n'aurait plus été possible d'y avoir accès une fois la construction commencée. Impossible de la stocker au Sud. Nous en avons donc fait cadeau à notre voisin Pierrot.

L'enthousiasme fut de courte durée... terrassement d'un jour... puis le maçon s'en est allé sur un autre chantier...

D.O.C. = 3 lettres qui font qu'on y croit !

30 septembre 2011 : il faut commencer les travaux... si nous voulons être dans nos murs à la rentrée prochaine (septembre 2012),

L'appel d'offres n'est pas finalisé ;

De nombreux devis manquent à l'appel ;

Il nous faut revoir le devis principal,

celui du charpentier qui est... trop cher !

La composition des murs est modifiée

et l'étude thermique mise à jour.

Nous choisissons le maçon le moins-disant et faisons notre déclaration d'ouverture de chantier (D.O.C.) dans la foulée.

La suite en photos...

15 septembre 2011 : Viabilisation 1/3

La viabilisation pour les parcelles isolées en campagne comme la nôtre et raccordées... à rien, c'est le gros 4-5KEUR qui permet les branchements eau, électricité et téléphone en incluant également le busage du fossé permettant notamment l'accès sur le terrain des futurs véhicules de chantier.

Mi-septembre 2011 : la régie de l'eau de Nantes Métropole nous installe l'eau de ville, dont nous prévoyons un usage restreint grâce à deux de ces beaux cylindres en béton :

source : internet

Concernant l'électricité, nous savons depuis la signature du compromis de vente pour le terrain que ce n'est pas pour demain ! Avant de pouvoir être raccordé, une extension du réseau électrique sous maîtrise d'ouvrage ERDF est nécessaire pour alimenter notre parcelle. Le coût est à la charge du vendeur du terrain. Il faudra être patient... deux mois pour réaliser le chiffrage, un mois pour les planifier (prévus début janvier 2012), puis reportés début février pour cause de tempête (Joachim). Les travaux ont commencé sans électricité et se poursuivent sans électricité.

Merci à notre futur voisin d'avoir accepté de nous raccorder à son réseau via un compteur provisoire.

A.O. = tout ça pour... ça !

C'est l'architecte qui organise l'appel d'offres (A.O.) avec l'aide de l'économiste pour permettre aux entreprises d'établir les devis correspondants tels que prévus dans le CCTP (Cahier des Clauses Techniques Particulières).

Depuis des mois que nous travaillions sur le projet, il nous semblait que l'architecte avait bien cerné nos souhaits, mais lorsque que l'économiste nous a présenté sa copie, nous avons cru à une blague... les spécifications du CCTP correspondaient à une maison en parpaings (isolation laine de verre etc), à nous donner des boutons !

Ce fut le départ de nombreux allers-retours avec l'économiste via l'architecte, bref, nous y avons passé des heures, voire des nuits... et de relecture en relecture, nous l'avons rédigé... nous-mêmes ou presque... ce sera notre premier 0 pointé ! pour l'économiste donc et pour M. A. qui, je pense, comptait depuis le début sur notre investissement... car un CCTP de plus de 100 pages, ça prend du temps et nous n'étions pas ses seuls clients...

Mais le pire est à venir... certes, nous avons le sens du détail et nous avons peaufiné le CCTP comme pour un examen. Nous avons perdu du temps pour la rédaction... mais également à attendre les devis. Et pour cause, notre copie faisait fuir les artisans !

Certaines entreprises ne prennent même pas la peine de répondre dès qu'elles voient un CCTP, trop contraignant, trop spécifique...

Le mot de la fin est : tout ça pour... ça !

Pourquoi ? parce que nous avons découvert que les artisans* (du moins, ceux qui ont bien voulu répondre) se moquaient bien du CCTP et chiffraient ce qu'ils voulaient... Et oui, c'est comme ça, il paraît, dans le monde la construction.

Un peu déçus et conscients de la perte de temps... nous étions plus que hors délai, il fallait aller de l'avant et démarrer les travaux...

* sauf notre charpentier à qui nous décernons une mention spéciale pour avoir respecté le CCTP !

* Mention spéciale au charpentier qui a respecté le CCTP !

A la recherche d'un sous-sol équilibré

Comme évoqué précédemment, nous avons fait appel à un géobiologue avant d'acheter le terrain. L'étude intègre un ensemble de paramètres environnementaux (C.E.M., radon, air intérieur, détection sensible, géobiologie, matériaux etc.).

source : internet

En résumé pour notre terrain

Relevés des CEM (Champs Electro-Magnétiques) :

- Champs électriques (10 Hz à 400kHz) => moins de 1v/m J

- Champs magnétiques (10 Hz à 100kHz) => 0mG/non détectable J

- Hyper fréquences (100 MHz - 2,5 GHz) => moyenne max : 20 mV/m J

Il a été relevé cependant la réception d'un signal plus fort (71mV/m en limite de terrain ouest et 33m/V au milieu du terrain) qui provient hypothétiquement du DECT de notre voisin.

Relevés en géobiologie :

- une zone primaire dont la largeur varie de 1,6m à 2,5m qui se trouve hors du périmètre de construction. Heureusement, dès le début du projet, nous n'y avions pas envisagé de construction. Il aurait été déconseillé d'y placer les chambres et espaces de repos.

- une zone secondaire dont la largeur varie de 1,6m à 2,1m qui est dans le périmètre d'habitation et se trouve en partie dans la future cuisine/salle à manger. Il s'agit d'une zone de moindre influence, qui plus est sur des pièces actives.

- un petit passage d'eau (plutôt "filet d'eau") traverse le terrain de part et d'autre (Est-Ouest) dont le rayonnement est peu actif. En amont, se trouve un puits (sur le terrain de l'ancien propriétaire) qui n'a jamais bien fonctionné aux dires de notre voisin. Il est hors périmètre de la construction.

Ces données géobiologiques ont déterminé l'emprise de la maison sur le terrain... nous avons imposé leur prise en compte par M. Architecte. Le résultat : une maison à étage dont le volume semble simplissime... mais à y regarder de plus près... c'est beaucoup moins sûr... Merci M. A. !

De façon plus générale, il est important de signaler que les recommandations appliquées varient d'un pays à l'autre. La prudence voudrait de suivre les recommandations des pays ayant fixés des seuils très bas.

Pour finir sur une note pessimiste, nous ne connaissons pas les effets potentiellement nocifs des champs électromagnétiques sur l'environnement et la santé humaine, car l'ère de la pollution électromagnétique ne fait que commencer...

A noter que les CEM sont particulièrement nocifs dans les maisons en bois ou matériaux naturels car ils les diffusent. Les précautions sont de rigueur.

Nous convierons une nouvelle fois le géobiologue dès que la construction sera hors d'eau hors d'air. Les bâtiments peuvent participer à modifier les relevés.

Un petit geste simple pour éviter la propagation des ondes magnétiques sur votre tête de lit en bois : surtout pas de fil électrique qui court sur le bois... ou pensez au réveil à eau. Certes, ce n'est qu'un réveil, pas de radio intégrée, ni de prise MP3, rien de sophistiqué, même pas de pile, ni de fil et pourtant ça réveille...

source : greenweez

Roseau, Jonc, Massette, Iris jaune, Thalia, Reine des prés...

... voici la liste non-exhaustive des plantes... qui traitent (même si c'est un raccourci) les eaux vannes et les eaux grises... (certes, "eaux grises, eaux vannes", c'est moins "poétique") !

C'est donc un billet d'humeur joyeuse...

Aujourd'hui, le bureau d'études, qui jusqu'ici ne concevait et ne réalisait des phyto-assainissements que sous dérogation des SPANC* a obtenu son agrément de jardin d'assainissement autonome par les plantes (parution au journal officiel du 20 décembre dernier).

Pour développer le raccourci, on pourrait croire... mais non, ce ne sont pas les plantes qui font l'épuration, mais les bactéries qui évoluent dans le maillage de leur racines. Les bactéries aérobies mangent les polluants-nutriments.

Et stop aux idées reçues, la question est récurrente, non la phytoépuration ne dégage pas d'odeurs !

C'est vraiment un assainissement écologique quand il est combiné avec des toilettes sèches. Le problème est que M. Woodpecker ne veut pas ou plutôt n'est pas prêt... et c'est bien ce qui chagrine Miss Woody ! Mais il est encore temps de le convaincre !

Le bémol est que seules les grosses sociétés peuvent se permettre de passer par la case "agrément" vu le coût ! Alors que nombre d'associations** militent et conseillent les particuliers pour auto-construire leurs filtres plantés.

De notre côté, pour avoir tâter le terrain, il nous était impossible d'obtenir une dérogation. Nous dépendons de Nantes Métropole... et aucune dérogation n'est accordée, alors qu'actuellement, dans notre commune située plus au nord de Nantes, de nombreuses dérogations ont été accordées... Au moins, nous n'aurons plus à nous battre pour ça !

Et de plus, les filtes plantés, c'est beau... la preuve en images...

source : internet

* SPANC : Service public d'Assainissement Non-Collectif

** Association Empreintes, Association Terre Vivante

Who's who ?

Même si nous nous sommes passionnés pour le sujet... nous avons veillé à être bien entourés...la construction n'est pas notre métier !

Nous sommes du genre prudent et réfléchi, donc rien de tel qu'une petite assistante à maîtrise d'ouvrage, via notamment un bureau d'étude spécialisé dans l'optimisation environnementale du bâtiment pour tout ce qui concerne l'enveloppe et l'étanchéité à l'air.

M. Woodpecker, ingénieur de métier, est très porté sur l'étanchéité à l'air... Il est persuadé de l'utilité de la ventilation double flux... et trouve aberrant (notamment en hiver) de faire entrer de l'air froid par les entrées d'air sur les menuiseries extérieures (vous savez, comme sur vos fenêtres) et rejeter de l'air chauffé à prix d'or comme c'est le cas avec les ventilations simple flux.

M. Architecte n'était pas favorable à une ventilation double flux, mais M. Woodpecker n'en démordait pas ! Miss Woody a hâte de passer à la pratique... et craint les représailles dès qu'elle ouvrira une fenêtre pour aérer ! Vivre dans une maison bioclimatique, c'est changer ses habitudes, il paraît... Nous reviendrons plus tard sur l'utilité d'une VMC et pourquoi une double flux !

Donc, pour faire notre maison bioclimatique, dans la famille "Bâtiment", nous demandons :

- le géobiologue ;

- l'architecte (et/ou maître d'oeuvre) ;

- le bureau d'études pour l'étude thermique ;

- le bureau d'études pour l'étanchéité à l'air.

Le géobiologue...

... facultatif ? Pour nous, c'était une évidence. Je rappelle ici la définition du terme géobiologie (Science ou technique qui traite de la qualité vitale d’un lieu par l’analyse des ondes pouvant influer sur le développement des organismes (végétaux, animaux, humains) y séjournant.). La connaissance des énergies telluriques ne date pas d'hier et autrefois, on se posait beaucoup plus de questions avant de construire (n'est-ce pas messieurs les promoteurs ?). Aujourd'hui, la géobiologie ne s'intéresse pas uniquement aux eaux souterraines et aux failles, mais également aux rayonnements des champs électromagnétiques (antenne-relais, portées des DECT etc.).

L'architecte : pas si simple !

La France a quelques années de retard sur ses voisins en matière de conception bioclimatique... les architectes ayant de l'expérience ou bien s'intéressant au sujet ne sont pas monnaie courante. Le plus important : voyez si le courant passe... ayez du flair, sinon fuyez ! Car vous ne compterez pas les heures passées avec M. Architecte et franchement il fera un peu partie de votre vie ! Nous côtoyons le nôtre depuis près d'un an et demi... c'est simple, on le voit plus que notre famille et amis (chercher l'erreur) ! M. A, c'est quelqu'un, il booke notre agenda ! Merci M. A.

Le thermicien :

Utile si vous souhaitez obtenir le label BBC-Effinergie (50 kWhep/m2.an). Nous avons fait ce choix, même si, après réflexion, Miss Woody n'est pas persuadée de l'utilité de cette démarche ! Que dire de ce cher label BBC-Effinergie "by Promotelec EDF"... déjà ça en dit long..., il est basé sur la RT2005, alors que la RT2012 entrera en vigueur au 1er janvier 2013 ! Il permet d'accéder au PTZ +BBC pour lequel nous n'étions pas éligibles. Il faut savoir que le coût est conséquent et les règles précises, notamment l'obligation d'utiliser des matériaux référencés ACERMI, et Promotolec considère qu'une maison de plus 110m2 ne peut pas être chauffée qu'avec un poêle et impose des convecteurs. En résumé, c'est restrictif, c'est prohibitif, ce sera dépassé sous peu... ça manque de sérieux ! Nombres de maisons bioclimatiques non labellisées sont au dessous de 50 kWhep/m2.an.

Attention, l'étude thermique ne garantit pas non plus l'obtention du label !

L'étanchéité à l'air :

Le point de départ fut une conférence donnée dans un salon en Maine-et-Loire, l'oratrice maîtrisait le sujet ! De plus, ce bureau d'optimisation environnementale du bâtiment était basé sur Nantes, nous ne pouvions pas nous en priver ! A un détail près, ils ne travaillaient pas avec les particuliers ! Mais, c'était sans compter sur notre ténacité ! Certes, encore une fois, ça grève le budget !

Mais où est donc située notre MOB ?

source : google map

Bienvenue en Bretagne !

La future construction est en Loire-Atlantique, 1ère couronne de Nantes.

Le terrain se situe en village, à 4 km du bourg. Bref, la vie à la campagne, mais tout près de la "grand ville"... à l'inverse d'aujourd'hui où c'est la vie à la campagne en pleine campagne et nous comptons les kilomètres ! Oui, ok, on est au courant que construire une MOB bioclimatique et matériaux sains loin du bourg et aller acheter le pain avec sa voiture..., c'est "moyen...logique" mais, d'une part, nous ne fréquentons pas les boulangeries, le car scolaire passe juste devant la maison... et d'autre part, les terrains en centre ville étaient tous inabordables ou bien se réduisaient à peau de chagrin et enfin, tout près de chez nous, il y a une voie verte...(ancienne voie ferrée) qui mène au bourg et que nous avons bien l'intention de pratiquer après avoir enfourché nos vélos !

Nous vous dirons, une fois installés, si au quotidien c'est viable !

Nous avons veillé à limiter les nuisances alentours (antenne-relais, trajectoires d'avion...) et avons même eu la bonne surprise de constater que notre village se situait dans une zone très verte niveau nuisance sonore. Selon une carte des niveaux d'exposition au bruit routier sur 24h (Lden) dans notre commune, nous sommes en catégorie "très calme" < 45dB(A) (décibel pondéré en acoustique), à nous les petits oiseaux...

Le projet se précise...

... au moins dans nos têtes !

Dans la bibliothèque, de nouvelles lectures côtoient désormais les BDs, romans et livres de photo... et sont devenues nos livres de chevet, sujets à des grandes discussions passionnées (et oui, nous ne sommes pas toujours "en phase" !) et dont voici un petit échantillon :

source : internet

Nous vous les recommandons vivement mêmes si vous n'envisagez pas de (faire) construire ou si vous n'habitez pas une MOB ou maison bioclimatique. Le livre de Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva est très accessible.

Bien entendu, nous avons également :

- surfé, encore et encore,
- arpenté des blogs d'autoconstructeurs qui nous ont enthousiasmé et nous ont fait rêver,
- visité des éco-hameaux en cours de réalisation,
- usé la moquette des salons du département,
- adhéré à des associations* de la région qui oeuvrent pour une conception bioclimatique.


Au fil des lectures et des rencontres, nous avons affiné nos choix et les approches à adopter... et voici nos critères principaux :
bois, un étage, compacité, isolation +++ (en toiture également), chape isolée, ECS, VMC double flux, fenêtres largement ouvertes au Sud, mur aveugle au Nord... sans exigence particulière pour la forme... et c'est tant mieux, car, nous ne le savions pas encore, mais la future étude de sol (géobiologue) allait conditionner l'emplacement de la construction.

http://www.hen44.org/, http://www.habitat-ecologique.org/
http://www.la-maison-ecologique.com/

Au commencement...

...notre choix se porta sur la vieille pierre... et plus précisément le charme de la pierre bleue.

Nous habitions une longère... charpente bois, fermes, murs en moellons de schiste et en bauge, palis d'ardoises...

La rénovation existante ne respectait pas les principes de perspirance à l'origine de petits désagréments... Monsieur Woodpecker, sensible aux courants d'air, ne cessait d'éternuer...

Il nous a semblé difficile d'envisager de nouveaux travaux avec une approche bioclimatique... sans avoir à tout casser ne laissant que les quatre murs !

Le moment était venu de quitter nos vieilles pierres... auxquelles nous étions attachés.

Fin d'un épisode, début d'un autre...

MOB : Maison Ossature Bois

Notre blog voit le jour... en ce 1er janvier...2012 ! Il pourrait déjà avoir deux ans d'existence, mais exactement comme "Rome ne s'est pas faite en un jour", nous travaillons d'arrache-pied sur ce projet depuis de longs mois et le temps nous a manqué...

Les récents premiers coups de pelle nous ont donné envie de partager cette belle aventure...

et puis, il a fallu trouver un nom, qui traduise à la fois nos espérances ... et le parcours du combattant que ça représente pour les concrétiser !

Non, le plus dur fut (incontestablement)....de poser la première pierre !

Mais bien avant ça, il a fallu trouver un terrain.... Nous vendons notre précédente habitation en 2009 et après un an de recherches... nous foulons la terre qui accueillera notre MOB...

Ci-dessous un aperçu du terrain :

706m2 de terre végétale, un sous-sol argileux, une exposition plein Sud : tous les ingrédients requis pour une belle MOB ?

Le temps de la réflexion pour élaborer notre projet et la nature avait repris le dessus :